Les praticiens-conseils, salariés sous statut, ont toujours cherché à préserver leur indépendance professionnelle vis à vis de leur employeur, les Caisses d'Assurance-maladie. Ils y sont tant bien que mal parvenus. Les médecins libéraux sont devenus, progressivement, par le biais des conventions, dépendants des caisses et par conséquent des décisions de leurs confrères, les médecins-conseils chargés de la "surveillance" de leurs pratiques professionnelles et de la conformité de leur exercice avec le système conventionnel en vigueur.

En cas de conflit, deux juridictions différentes (Conseils Régionaux de l'Ordre et Tribunaux des Affaires de Sécurité Sociale - TASS) peuvent arbitrer et / ou prononcer des sanctions.

Le statut des praticiens conseils garantit en principe la séparation entre la subordination administrative de tout médecin salarié avec des directives susceptibles d'influencer toute décision médicale. Devant une injonction qui lui paraîtrait incompatible avec son devoir de médecin, celui-ci ne doit déontologiquement en référer qu'à sa hiérarchie, à la condition qu'elle soit médicale et rigoureusement indépendante. Telle est la position qu'ont toujours adoptée tous les médecins à tous les échelons du service médical jusqu'au plus élevé, celui de l'Echelon National.

A quelques exceptions près, en fait très rares, tous les médecins-conseils nationaux ont toujours respecté ce principe jusqu'à l'imposer comme un dogme à leur tutelle administrative, à l'exemple du Dr. Jean MARTY dont nous gardons fidèlement le souvenir. Enfin malheureusement, il ne sera plus nécessaire pour devenir médecin conseil d'avoir exercé, expérience professionnelle qui nous a toujours paru hautement formatrice.