Malgré tous les artifices de présentation, la médecine française venait de perdre "l'entente directe", l'un des principaux dogmes de sa Charte professionnelle.
Pendant les dix années qui suivirent, les conventions étaient départementales, conclues entre le syndicat médical le plus représentatif et la caisse primaire. En l'absence de convention, chaque médecin pouvait adhérer "individuellement à une convention type" annexée au décret. De départemental, le système Conventionnel devint National à la suite des fameux entretiens plus ou moins secrets de la Villa Espéranza de Ville d'Avray (1970-1971) entre la CSMF, la CGT-FO et le CNPF, entretiens auxquels la FMF ne fut pas invitée…
Le principe de l'adhésion individuelle qui fut appliqué à partir du 8 Septembre 1960 avait opportunément permis au tout nouveau Syndicat National des responsables de l'Hospitalisation privée conventionnée de regrouper ses membres pour permettre à toutes les catégories professionnelles exerçant en équipe autour d'un plateau technique, de pouvoir continuer à exercer dans des conditions contractuelles exactement adaptées à son objet.
On pouvait donc déjà envisager, non pas un schéma conventionnel "vertical par spécialités", comme le prévoyait le rapport des Sages, mais un "modèle conventionnel par type d'exercice", comme par exemple plateau de haute technicité, médecine ambulatoire, médecine d'urgence, etc.. auquel chaque spécialiste pourrait adhérer individuellement par un contrat personnalisé, tant sont multiples les modalités d'exercice au sein d'une même organisation ou d'un même type d'activité. C'est cette formule que nous proposerons plus tard, en 1974...