C'est Robert BOULIN qui le premier avait pressenti le danger d'une rupture brutale entre la médecine libérale de ville et la médecine salariée hospitalière, induite par la généralisation trop rapide du plein temps de la Réforme DEBRE. C'est pourquoi il avait lancé la formule proposant à chaque médecin libéral d'avoir sa blouse blanche à l'hôpital. Quatre ans plus tard paraissaient les premiers statuts du temps partielDécret 74-393 du 3 mai 1974 (J.O. du 11 mai 1974) concernant 7000 hospitaliers temps partiel Décret 74-445 du 13 mai 1974 (J.O. du 17 mai 1974) concernant 12000attachés..
J'avais approché Robert BOULIN à plusieurs reprises lorsqu'il était, en 1970, ministre de la Santé publique et de la Sécurité Sociale, avec Olivier GUICHARD, ministre de l'Education Nationale, dans le Gouvernement CHABAN-DELMAS, principalement lors de la préparation des textes d'application de la loi hospitalière du 31 décembre 1970 qui porte son nom et mise au point avec son directeur de cabinet, M. Yann GAILLARD.
Accessoirement, avec Jacques SOURDILLE, député des Ardennes, nous avons contribué à la publication du décret n°70-383 du 30 avril 1970Ce décret d'équivalence donnait aux anciens internes des hôpitaux de la Région de Paris les mêmes droits et prérogatives que celles des anciens internes des hôpitaux de centres hospitaliers régionaux de ville siège de Faculté ou école nationale de médecine au regard du recrutement des personnels médicaux hospitaliers et des personnels hospitalo-universitaires des CHU et de l'accès aux CES.

Ce décret était en fait un texte récapitulatif puisque plusieurs administrations, dont la Sécurité Sociale, avaient déjà procédé à titre individuel aux assimilations et équivalences correspondantes à tous les échelons des carrières hospitalo-universitaires.
relatif aux anciens internes des hôpitaux de la Région de Paris, nommés au concours avant le 1er mai 1962.
Lors de ces différentes entrevues, j'avais été séduit par la courtoisie et l'attention que M. BOULIN, avocat de formation, portait à nos propositions et à nos arguments. J'avais suivi de loin sa brillante carrière, puis les circonstances mystérieuses de sa disparition.