Longtemps Secrétaire Général de la FMF dont il fut le personnage principal, il succéda tout naturellement au Président Jean MARCHAND qui avait lui-même remplacé Pierre BELOT au lendemain de l'accident tragique qui avait brutalement privé la FMF de son fondateur.

Jean GRAS était en effet celui qui représentait le mieux la FMF, tant par son long parcours syndical que par ses qualités professionnelles et morales.

Doué lui aussi d'une mémoire exceptionnelle, il ne se rendait jamais à un rendez-vous important sans sa grosse valise qui contenait tous les documents principaux de son apostolat. Il a poursuivi avec intelligence et succès l'œuvre de Pierre BELOT, en dépit des difficultés du moment qu'il a réussi à surmonter à la surprise de certains…

Fidèle à tous ses engagements envers ses malades, sa famille, son métier de généraliste de province, ses énormes charges syndicales, Jean GRAS incarnait à la fois les trois qualités principales d'un responsable, la gentillesse, la modestie et le dévouement poussé à l'extrême : c'est en examinant un malade à sa consultation du samedi qu'il s'effondra, terrassé par une crise cardiaque.