Grand seigneur de la chirurgie orthopédique, Jérôme EUVRARD en impose par son allure sportive, sa distinction naturelle, son esprit de décision. Ses qualités professionnelle s'inscrivent dans le droit fil de l'Ecole JUDET dont il est issu et dont il prolonge avec panache l'esprit et la réputation.
PDG d'un véritable CHU chirurgical privé, il assume avec son épouse les lourdes responsabilités d'un chef d'entreprise libérale face à toutes les contraintes administratives, techniques et sociales, surmontant par son intelligence, sa lucidité, son autorité et son travail toutes les difficultés qui accablent un secteur réglementé jusqu'à l'absurde.
De l'expérience acquise dans ces deux activités complémentaires de praticien et de gestionnaire, il a tiré une série de solutions simples et de bon sens, comme le bordereau 615 amélioré ou la tarification par pathologie à la condition qu'elle soit identique dans les deux secteurs. Utilisant un important réseau de relations personnelles, il a milité inlassablement pour une réforme pragmatique et libérale de l'ensemble du système de soins. Reconnaissant habituellement la justesse de ses analyses, ses nombreux interlocuteurs se sont cependant toujours déclarés incapables de prendre à leur compte des propositions novatrices non conformes à l'air du temps parce qu'elles démontreraient à tous les " décideurs " de bonne foi, la supériorité de l'initiative personnelle, du travail et de l'indépendance sur une réglementation centralisatrice, uniforme, paralysante, éloignée du terrain.
Venu tard au syndicalisme, Jérôme EUVRARD en a rapidement découvert les limites tout en reconnaissant son efficacité certes bien modeste eu égard aux efforts déployés, mais toujours trop tardive. Or, Jérôme EUVRARD est un homme pressé par le quotidien. Il doit faire face sans délai à tous les obstacles dressés sur sa route.
Il aurait été un excellent Président du COLLEGE. Il avait même accepté de succéder au Pr L.F. HOLLENDER en 1995, étant entendu qu'il serait épaulé en permanence. A la dernière minute, il a du renoncer à cette fonction, ayant pour face à une cascade de difficultés imprévues, mettant en péril son entreprise. Ce faisant, il a contribué sans le vouloir à fragiliser l'Union Collégiale.
Malgré son énergie, sa farouche détermination, son courage dans l'adversité, il a traversé des moments de découragement comme n'importe quel responsable d'une PME constamment sur le qui vive, dans une société qui est encore imprégnée d'un esprit collectiviste et par principe hostile à toute réussite individuelle.
Il pense, et beaucoup avec lui, que notre société traverse une crise profonde parce que elle a perdu ses repères moraux traditionnels. Mais J. EUVRARD est le seul aujourd'hui, à oser tenir ouvertement de tels propos, tant la xylo-glossie  Langue de bois   est devenue contagieuse.