En corrigeant les épreuves de ces mémoires rédigés fin 2000, j'ai cru bon de compléter le chapitre précédent par celui de l'euthanasie active à la suite de sa légalisation récente (avril 2001) par le Parlement des Pays-Bas sous certaines conditions.
Aussitôt connue, cette nouvelle a été bruyamment saluée par le clan "progressiste" des partisans de l'avortement, de la dépénalisation de la drogue, des militants des mariages homosexuels avec possibilité d'adoption d'enfants, etc comme un immense progrès social dont la courageuse HOLLANDE donnait l'exemple pour la première fois au monde entier.
Il ne nous a jamais paru nécessaire de légiférer pour soulager par une mise à mort officielle, licite et dépénalisante, les souffrances d'un malade incurable en phase terminale : le corps médical a depuis longtemps recours aux techniques des soins palliatifs conformes aux principes moraux traditionnels impliquant notamment le respect de la vie humaine
Nous avions prévu  voir Cahiers de Chirurgie n° 15, 3ème trimestre 1975, p.78 et n° 42, 2ème trimestre 1982, p.104.   cette dérive à propos de l'avortement sous le titre "Euthanasie - Etat nazi". Ce jeu de mot facile n'avait pas d'autre but que d'alerter les thuriféraires de l'euthanasie, sur ses réels dangers entre les mains d'un Etat totalitaire qu'en principe ils combattent activement en toutes occasions...!
Les quatre sujets en tête de ce chapitre sont l'objet de discussions passionnées et largement médiatisées où se mêlent des informations scientifiques, des convictions politiques, des prises de positions philosophiques, et une bonne dose d'hypocrisie. Qui peut dire lorsqu'il est bien portant comment il se comportera affaibli par la maladie ou rongé par le cancer face à la souffrance et à la mort ? Peut-on légiférer sur de tels sujets ?
Mais comment surmonter certaines contradictions lorsqu'après avoir subtilement distingué le clonage reproductif du clonage thérapeutique, un ministre déclare que ce dernier "est un crime contre l'espèce humaine!" (Le Monde 23 janvier 2003) en paraissant oublier que 220.000 fœtus sont supprimés en moyenne chaque année en France depuis 1975 !