Le Salon de la médecine qui se tient chaque année au Palais des Congrès de la Porte Maillot est devenu au fil des années, une immense foire comparable au Salon de l'Agriculture, au Salon de l'Auto, ou la Foire de Paris qui se déroulent périodiquement au Palais des Expositions de la Porte de Versailles.

 

Par la place que le MEDEC occupe, par la foule des visiteurs qui se pressent entre les stands ou qui s'inscrivent aux innombrables conférences sur les sujets les plus divers, on peut évaluer la place prise par la médecine qui mobilise toutes les activités médicales et leurs retombées techniques, psychologiques et économiques.

 

La médecine est devenue une activité marchande qui génère, en France et dans tous les pays industrialisés de nombreux échanges constamment entretenus par les progrès constants de la recherche pharmaceutique, les applications des nouvelles méthodes d'investigation, le consumérisme ambiant encouragé par les médias.

 

Oui, la médecine va coûter de plus en plus cher et notre système de santé de redistribution des revenus et de transferts sociaux n'y résistera pas tant que la philosophie généreuse qui le sous-tend ne reviendra pas au modèle assurance qu'elle n'aurait jamais dû abandonner.

 

Nous avons écrit en 1986 (voir Cahiers de Chirurgie n° 60, 15ème année, 4ème trimestre 1986, pages 132-133) que la Sécurité Sociale était "à bout de souffle". Cette prédiction a été reprise… 12 ans plus tard par Raymond SOUBIE, le célèbre expert en protection sociale puis par d'autres auteurs. Rien n'a changé depuis lors.

  

 Il suffit de faire un tour au MEDEC pour entendre en 2003, 931 conférenciers et visiter près de 250 stands…