Lorsque le 1er janvier 1968 le département de la Seine "éclata" en sept (+ un) départements nouveaux, il fallut recréer à l'identique dans chacune des nouvelles structures administratives et professionnelles toutes celles qui étaient contenues dans l'ancienne hypertrophiée.
Ainsi, le Conseil départemental de l'Ordre des Médecins des Hauts de Seine fut construit ex-nihilo. C'est le Dr. Marc Henri BINOCHE, pneumologue attaché dans le service du Dr. CAYLA de l'hôpital de NEUILLY qui accepta de se charger de cette mission. Il me demanda de figurer sur la liste électorale qu'il était en train de constituer. Déjà très lourdement chargé par mes activités professionnelles et syndicales, je déclinais son offre. Il revint à la charge car il n'arrivait pas à trouver un volontaire ayant mon profil : il voulait, à juste titre, constituer une liste aussi représentative que possible des différentes catégories de mode d'exercice et de spécialités Je finis par accepter par amitié et je ne l'ai jamais regretté.
Outre les longues années que j'ai consacrées à l'exercice de ce mandat électif, je me suis beaucoup instruit en matière de droit médical, dans l'application directe de la déontologie et sur l'utilité du rôle souvent difficile et parfois ingrat que peut tenir un conseiller ordinal dans les nombreuses fonctions qui lui sont confiées.
Je peux dire que les détracteurs de l'Ordre non seulement n'avaient qu'une connaissance très approximative de son rôle, mais encore n'étaient que les représentants d'un courant de pensée annonciateur des désordres qui ont précédé, accompagné et suivi les événements de mai 1968, et dont les successeurs actuels ont à l'évidence oublié leur propre comportement !
Je tiens seulement à rappeler que c'est mon ami Jean CLOSIER, à l'époque Secrétaire Général de l'Ordre National qui courageusement, seul, sans protection policière, réussit à dialoguer toute une nuit avec les émeutiers qui avaient envahi les locaux du 60, Bd de Latour-Maubourg pour les saccager et incendier les archives...