Si les réunions ordinales observent comme il se doit, les règles de la courtoisie déontologique dans une ambiance paisible et souvent amicale, il n'en va pas toujours de même dans les réunions syndicales, même si dans l'une ou l'autre de ces réunions des sujets importants sont débattus, parfois avec une égale conviction…
On pourrait expliquer ces nuances par le fait que les « ordinaux » sont élus pour assurer un service administratif d'ordre public, disciplinaire et moral alors que les syndicalistes sont élus pour défendre des intérêts professionnels en principe matériels.
Mais lorsqu'un ordinal est aussi un syndicaliste, il peut se trouver alors en conflit … avec lui-même. On l'a vu lors des discussions sur l'avortement par exemple ou sur le secret professionnel. C'est pourquoi certains d'entre nous ont pensé qu'il fallait rendre ces deux fonctions incompatibles.
Quoiqu'il en soit, les deux activités que j'ai exercées simultanément pendant une vingtaine d'années exigent, l'une comme l'autre, un copieux travail de documentation, de responsabilité et beaucoup de réflexion, sans parler d'une assiduité dévorante.
Dans les deux cas, nous avons obtenus, la création du CLAHP en 1985, la création des Conférences médicales des Ets privés avec la loi EVIN de 1991, l'amorce de la reconnaissance de la notion de Plateau Technique Lourd et la création théorique d'une nouvelle lettre-clé, le KCC. en 1997 confirmé en 1998, et l'exercice "multisite" en 2002.
Maigres résultats en comparaison des efforts déployés avec obstination pendant tant d'années…
Mais nous avons appris aussi qu'une idée technique nouvelle, avec une structure administrative actualisée, n'est adoptée qu'après 5 à 30 ans de "mûrissement" au sein des tutelles officielles : voir ci-après notre contribution au changement de statut de l'hôpital Max Forestier de Nanterre.
Ce chapitre sera, plus loin, l'objet d'un développement approprié.