Les drames du sang contaminé, de l'hormone de croissance, de l'hépatite C, de la vache folle, de l'amiante, de la légionellose ont induit une politique dite du parapluie pour mettre toute l'administration et la classe politique à l'abri des reproches, des critiques, des plaintes et par conséquent des sanctions administratives, éventuellement pénales, et des indemnisation des victimes potentielles.
Le but recherché consiste à dégager le plus loin possible toute responsabilité officielle directe ou indirecte.
Comment parvenir à ce niveau de protection sécuritaire généralisée ?
Il faut faire en sorte que tous les textes élaborés à tous les échelons soient aussi complets que possible pour prévoir sur le papier toutes les éventualités et incriminer a posteriori tous les usagers qui ne s'y sont pas intégralement conformés pour pouvoir faire retomber sur eux une culpabilité génératrice d'opprobre ou de sanction, et éventuellement d'une indemnité réparatrice pour la victime !
L'Etat et ses commettants doivent rester impérativement à l'abri de toute co-responsabilité. Il en résulte d'innombrables textes réglementaires destinés à protéger le plus hermétiquement possible, tous les échelons administratifs qui risqueraient d'être impliqués, de près ou de loin, dans la recherche d'une circonstance non prévue susceptible d'être sanctionnée, voire même indemnisée.