Du triple objectif de la Réforme DEBRE de 1958-1960, la recherche devait constituer, avec les soins et l'enseignement, l'élément le plus prestigieux susceptible de donner à la future médecine française la gloire internationale des prix NOBEL espérés lors des entretiens que le Maître m'avait accordés et dont j'ai gardé un souvenir précis.
En réalité, ces alléchantes perspectives n'ont pas encore été atteintes près de 50 ans plus tard et le monde des chercheurs dont la majorité relève de l'INSERM et/ou du C.N.R.S laisse entrevoir ses déceptions et même ses rancoeurs devant la pauvreté des moyens dont disposent leurs laboratoires, et ce, en dépit des efforts déployés et de leurs réussites dans certains domaines.
Le hasard a voulu que l'actualité s'est dernièrement penchée sur le rôle, "positif" ou non, de la France pendant sa période coloniale à l'occasion de la discussion d'un projet de loi présenté au Parlement.
L'Union Nationale des Médecins de Réserve (U.N.M.R.) a publié dans son numéro du 25 février 2006 une documentation rappelant une partie des travaux et recherches effectuées par des civils et des médecins militaires du corps de santé colonial. Trois d'entre eux ont été couronnés par le prix NOBEL dans la première moitié du XX ème siècle.
En m'inspirant de cet article, il m'a semblé utile de verser dans le débat qui doit s'ouvrir au début du prochain septennat suite à l'avis du Conseil Constitutionnel, les principaux succès remportés par ceux qui se sont consacrés, avec ou sans uniforme mais en blouse blanche, à la santé des populations autochtones protégées par la France.