La cérémonie suivant la soutenance de la thèse s'achevait par la prestation du fameux serment. Lu avec solennité devant le Jury en robe rouge, par le plus âgé des 3 ou 4 étudiants revêtus de la robe noire devenus Docteurs en médecine, le texte a varié au fil du temps.

 

En voici une ancienne version tirée d'un édit royal de 1707 et publiée dans un supplément n° 14 du Concours Médical n° 48 du 28 Novembre 1964.

 

" Je jure par Apollon, médecin, par Esculape, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et par toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai suivant mes forces et ma capacité le serment et l'engagement suivants :

 

Je mettrai mon Maître en médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon savoir et le cas échéant je pourvoirai à ses besoins; je tiendrai ses enfants pour des frères et s'ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part des préceptes, des leçons orales et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre.

 

Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion.; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif.

 

Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et dans la pureté. Je ne pratiquerai pas l'opération de la taille. Dans quelque maison que j'entre, j'y entrerai pour l'utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur et surtout de la séduction des femmes et des garçons libres ou esclaves. Quoi que je voie ou entende dans la société pendant l'exercice ou même hors de l'exercice de ma profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas.

 

Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes; si je le viole et que me parjure, puissé-je avoir un sort contraire. "

 

Les règles déontologiques

 

La CSMF avait publié, en 1931, après 10 ans de travaux, un Guide des Médecins Français dont se sont longtemps inspiré les tribunaux. L'Ordre des Médecins publia un premier Code qui fut abrogé et complété par celui du décret de 1947, remplacé à son tour par celui du 28 novembre 1955. Depuis lors, plusieurs modifications sont intervenues et le dernier Code de déontologie en date du 6 septembre 1995 modifié par le décret 97-503 du 21 mai 1997 comporte 114 articles.