Depuis 1995, une rumeur tenace m'accuse, sans preuve, de malversations, d'abus de biens sociaux, de détournements de fonds et même d'escroqueries (sic) !
Le doute s'est même insinué dans les esprits les moins crédules en dépit des adages "il suffit de répéter quelque chose avec conviction et suffisamment longtemps pour qu'elle devienne une vérité" ou plus simplement "il n'y a pas de fumée sans feu".
Déchargé de toute responsabilités importantes depuis 1994, trois audits financiers commandés par mes successeurs, effectués par trois cabinets spécialisés différents SOGECC Société d'organisation, d'expertise et de contrôle comptable - 12, rue Yves Toudic, 75010 Paris, / Cabinet Maurice BACOUP, 7, rue Colonel Moll 75017 Paris / EFIDEX, Sté d'expertises comptables et d'études, 60, rue Caumartin 75009 PARIS. , n'ont révélé aucune anomalie. S'il en avait été autrement, on imagine sans peine la jubilation de mes détracteurs…!
Pour dissiper les derniers doutes, je suis toujours prêt à répondre à toutes les interrogations, à me soumettre à un jury d'honneur, et s'il ne suffisait pas, à répondre à toutes les plaintes en justice que j'ai moi-même souhaitées pour confondre tous mes accusateurs voir Quotidien du Médecin n° 5486 du 4 Octobre 1994 . Mais que mes détracteurs se dépêchent, car je viens d'entrer dans ma 89ème année !
Loin de s'apaiser, la rumeur malveillante, relancée périodiquement a dépassé le cadre du Collège. Elle s'est propagée dans les milieux professionnels puis dans les sphères officielles au détriment du Collège lui-même qui bénéficiait jusqu'alors d'une réputation solide acquise au fil des années.
Mais, direz-vous, pourquoi cet acharnement ?
La prospérité du Collège et l'audience des Cahiers de Chirurgie étaient convoitées à la fois par les organisations polycatégorielles concurrentes, qui cherchaient à en prendre le contrôle tout en lui barrant toutes les routes (Commission de la Nomenclature, CLAHP, représentativité notamment), et par certaines ambitions personnelles, malheureusement encore peu expérimentées mais refusant tous conseils. Elles ne tarderaient pas à commettre leurs premières bévues, en particulier lors de la première élection aux Unions Régionales que la FNEP – dont nous avions avec Jacques AVET et Pierre CARDOSO conservé la Direction - a permis de rattraper de justesse.
Il fallait donc discréditer d'une façon ou d'une autre, ceux qui, en transmettant le flambeau à leurs successeurs, laissaient en héritage un solde largement positif excitant toutes les convoitises: en francs 1 million 3 disponibles à vue pour le Collège, 600.000 frs pour les Cahiers et un portefeuille de valeurs évalué à 820.000 frs. qui furent réalisés rapidement par la nouvelle Trésorière au mépris d'une convention de garantie inaliénable passée entre le Collège et la FNEP le 8 déc. 1992 !  Ordre du 18 juillet 1994 de vente de titres d'un montant de 820.000 frs et transfert de frs 670.000 en espèces ? dans un autre compte ouvert dans une autre banque ….
Au moment où le Collège allait disparaître au profit d'une petite équipe dissidente, il m'a paru utile de rappeler que mon activité syndicale a toujours été rigoureusement bénévole, payant largement de ma personne, souvent sur mes fonds personnels, au détriment de mes propres intérêts et mêmes de ceux de ma famille que j'ai contraint, pendant tant d'années, à se plier aux exigences de cette sorte d'apostolat….
Si, comme certains osent encore le prétendre, nous nous serions "enrichis par des moyens douteux", comment pourraient-ils expliquer autrement que par un travail acharné et une gestion serrée, l'importance des sommes que nos successeurs ont trouvées mais qu'ils se sont empressés de dilapider ?
Je ne demande ni gratitude, ni récompense pour tout ce qu'avec Madame Estelle BASDEVANT nous avons apporté pendant 24 années consécutives à une spécialité en péril avec tout notre cœur et un désintéressement total... Nous demandons seulement à ceux qui ont conçu des doutes sur la régularité de notre gestion d'avoir la décence ou le courage de consulter les pièces comptables et les rapports d'expertise.
Il est très désagréable d'être soupçonné alors que, preuves à l'appui, on n'a rien à se reprocher dans un domaine particulièrement exposé aux manoeuvres les plus répugnantes.
C'est la raison de mon amertume au moment de quitter chacun d'entre vous en voyant disparaître le Collège et les espoirs dont il était porteur.
Je ne souhaite à personne de se trouver un jour dans ce cas.

 

Soldes créditeurs du COLLEGE, de la FNEP et des CAHIERS
reconstitués au 3 octobre 1994 lors du changement de Secrétaire Général de l'UCCSF

Solde créditeur 420.000 et compte épargne 21.000

441.000 frs

10 Francourt CCF

798.320 frs

2 Natio-placement BNP

136.020 frs

Total Collège

1.375.340 frs

La FNEP comptait 1814 adhérents dont ¾ à jour de leurs cotisations 1993

 

Solde créditeur 21.150 et 200.000 sur un compte d'épargne. Total FNEP

221.150 frs

 

 

Cahiers de Chirurgie avaient un solde de 80.000

80.000 frs

7 Francourt CCF

558.824 frs

Total Cahiers de Chirurgie

638.824 frs

 

 

Total général

2.235.314 frs