UCCSF-IDF : Union Collégiale des Chirurgiens et Spécialistes Français - groupe de l'Union Régionale des Médecins Libéraux de l'Ile de France (Collège des spécialistes) 104, Bd du Montparnasse 75682 PARIS Cedex 14)
Instituées par la loi TEULADE du 4 janvier 1993, les Unions Régionales de Médecins Libéraux (URML) n'ont jusqu'ici atteint auncun des objectifs affichés de décentralisation et de participation, notamment en Ile de France, en raison de la lourdeur de l'appareil et des rivalités syndicales qui les ont constamment paralysées.
Telle est du moins l'expérience tirée par l'UCCSF qui, lors du premier scrutin de 1994, avait emporté en Ile de France 8 sièges de spécialistes malgré une opposition musclée et qui, au fil des six années de ce premier mandat, s'est lassée devant l'inefficacité du système, malgré des moyens importants (les cotisations !) et d'innombrables séances de travail épuisantes... Un reliquat financier non négligeable restait au crédit de l'UCCSF que Jérôme EUVRARD s'était employé à libérer.
La signature en mars 1997 de la Convention de spécialistes, contestée par une grande partie du corps médical, a réduit, malgré 472 voix, le nombre de sièges de l'UCCSF-IDF à 3, lors scrutin du 29 mai 2000. Ces sièges furent occupés par Jean Gabriel BRUN, Claude REGENSBERG et Henri JUDET. Or, pour constituer un groupe dans ce "parlement régional", le règlement intérieur prévoyait un minimum de 5 sièges. L'UCCSF a pu satisfaire cette exigence en s'associant au SMIF qui, avec 437 voix (soit 35 suffrages de moins), avait également obtenu 3 sièges. Tels sont les surprises du scrutin de liste proportionnel à la plus forte moyenne (pour mémoire, la FMF avait obtenu 353 voix et 2 sièges seulement).
Malheureusement, ce groupe de six sièges ne pourra pas être maintenu par suite de l'exigence de la part du SMIF de supprimer le terme de "chirurgien" dans l'intitulé du groupe, ce que l'UCCSF ne pouvait pas accepter puisque un des élus représente à lui seul, une partie de cette catégorie de spécialistes !
Ces explications montrent la distance sidérale entre les préoccupations stratégiques de certaines composantes des Unions et l'importance des enjeux actuels sur l'avenir des différents modes d'exercice qui y sont représentés : citons seulement le projet de loi de modernisation de la santé, de tarification par pathologie, de coopératives au sein des cliniques qui seront peut-être inscrites à l'Ordre, l'avenir des régimes de retraite, etc...
Les URML n'ont que près de 8 ans d'exercice. Celle de l'Ile de France, présidée de 2000 à 2006 par la CSMF largement majoritaire, bénéficie d'une stabilité et d'un climat plus serein que la précédente. D'importantes réformes sont attendues. Représentant le quart des médecins libéraux, elle pourra jouer un rôle plus important que par le passé en dépassant les clivages syndicaux. Dans la mesure de ses moyens, l'UCCSF a l'ambition d'apporter son concours à cette phase décisive de notre avenir professionnel commun.