Depuis plusieurs années, un fort courant se dessine en faveur d'une privatisation du système que les défenseurs du statu quo redoutent en avançant deux arguments : la sélection du risque et le "profit sur la santé" dont les assureurs se rendraient coupables.
A tout prendre, toute idéologie mise de côté, je préfère encore un système excédentaire qui, de surcroît paye l'impôt sur les bénéfices, lorsqu'ils existent, au déficit chronique actuel que chacun est régulièrement appelé à combler sur son épargne personnelle.
Mais le moment approche où il faudra bien trouver une harmonisation entre tous les régimes européens de protection sociale et on peut souhaiter que la formule la plus pragmatique l'emportera.
Qu'en est-il au fait, de la légitimité du célèbre monopole dont jouit le système français ? Les thèses défendues par un nombre croissant d'analystes à l'initiative de Claude REICHMAN sont-elles abandonnées ? Il est devenu malséant dans certains milieux de poser cette question simple.
Bornons-nous pour l'instant à observer la controverse qui oppose aujourd'hui Messieurs CHADELAT, Claude LE PEN et DAVANT sur l'avenir du système actuel dont on devine plus ou moins confusément, la fin !